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Al-Idrîsî fait de nombreux commentaires sur le commerce dans le monde musulman. Concernant l'Occident chrétien, les informations sont très inégales. Les routes ne sont pas représentées et les itinéraires cités restent inexploitables.
Deux villes principales sont au centre des itinéraires orientaux : Bagdad et Le Caire dont les routes joignent l'Afrique noire à la Russie et mènent jusqu'en Chine. Côté Occident, ce sont surtout les républiques de Venise, Pise et Gênes qui assurent le commerce avec l'Orient.
Très prisés dans les cours occidentales et orientales, les produits de luxe deviennent un enjeu stratégique. Durant les croisades, des accords ponctuels permettent aux caravanes de traverser les lignes ennemies. Et Constantinople sera mise à sac pour satisfaire les intérêts de la puissante Venise

Al-Idrîsî offre une synthèse des connaissances géographiques héritées de l'Antiquité et d'observations de terrain. Il renonce à la centralité de l'Islam au profit du système de Ptolémée. Tels Avicenne ou Averroès, al-Idrîsî fait partie des savants arabes qui intègrent le savoir grec à leur culture. Au-delà de leur œuvre, ils sont les acteurs de la transmission du savoir grec et de sa redécouverte en Occident à partir du XIII^e siècle. Traduits en latin, leurs textes vont bouleverser la vision du monde. Un tel syncrétisme culturel est une tradition de la culture arabe médiévale. Dès le VII^e siècle, l'islam assimile tous les savoirs rencontrés lors de son expansion. Philosophie, science et religion se conjuguent dans l'Orient médiéval alors que l'Occident professe une théorie chrétienne de la connaissance.

1 Mappemonde de Ptolémée
2 Mappemonde de Beatus (vers 1050)
3 Carte "du Vinland"
4 Mappemonde d'Hereford (vers 1300)
5 La carte Kangnido (1402)
6 Mappemonde de Virga (1411-1415)
7 Mappemonde de Fra Mauro (1459)
Livre de Roger, 1154. La Crète et la mer Egée. Manuscrits orientaux/BnF
Al-Idrîsî, qui se dédia pendant près de 20 ans à cette mission, reprit les acquis des géographes arabes, eux-mêmes héritiers des sources grecques, iraniennes et indiennes, et les dépassa en créant un nouvel objet scientifique, le monde, dont la description s'appuyait sur une méthode inédite.
Al Idrisi, dans l’extrait de son ouvrage, « Le livre de Roger « (1154), décrit le rayonnement culturel de Cordoue au 12e siècle. On y trouvait, d’après lui, des « savants illustres », des « personnages distingués », signe du très grand rayonnement culturel de ses universités et de ses savants. Il note également la richesse décorative de la mosquée du vendredi à Cordoue. On y trouvait notamment des mosaïques envoyées par l’empereur byzantin au calife de Cordoue, qui montre la très grande influence d’al-Andalus, tout autour de la Méditerranée.
Le Pays d'al-Andalûs, c'est ainsi que très tôt les musulmans ont désigné la partie de la péninsule ibérique soumise à la domination musulmane. On estime généralement que ce nom est en rapport avec les Vandales qui nommèrent le pays Vandalucia, passés d'Espagne en Afrique du Nord au V^e siècle, même si certains linguistes préfèrent parler d'étymologie obscure. La conquête du pays par les musulmans fut aussi rapide qu'imprévue
Al-Andalus est un carrefour de civilisations, de nombreuses influences s’y manifestent (par exemple byzantine..) Mais Al-Andalus, unifiée au 12e siècle par les Almoravides, est cependant menacée par le Reconquista
http://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Andalus

Il confronte les récits, recoupe les informations et quand elles se contredisent, il n'en tient aucun compte.L'Europe apparaît pour la première fois sur une carte arabe. Mais dans une position excentrée, avec des contours mal précisés : le centre du monde est quelque part entre Bagdad et La Mecque...